Agitation prolétarienne contre le capitalisme
Ni pour la démocratie, ni pour aucun État
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Source en espagnol : https://materialesxlaemancipacion.espivblogs.net/2025/05/01/1-de-mayo-agitacion-proletaria-contra-el-capitalismo-ni-por-la-democracia-ni-por-ningun-estado/
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Il est de notoriété publique que le 1er mai n’est plus qu’une date de plus dans le calendrier des fêtes d’État, où nous sommes incités à célébrer la « fête du travail » par des défilés et des cérémonies obsolètes dirigés par des démagogues professionnels – politiciens et syndicalistes – qui débitent des conneries déliquescentes du haut de leurs tribunes. Cependant, même si notre ennemi de classe – la bourgeoisie – a réussi à déformer et à institutionnaliser la signification de cette date importante pour la classe ouvrière internationale, cela ne signifie pas qu’elle ait réussi à supprimer l’esprit de la révolte de Haymarket de 1886.
Le spectre du communisme, la vieille taupe, refait surface chaque fois que le prolétariat descend dans la rue pour affronter l’ordre du Capital. L’Équateur, la Colombie, le Chili, l’Argentine, l’Iran, Hong Kong, le Kenya, la Grèce… ne sont que quelques exemples de la combativité dont notre classe a fait preuve ces dernières années. C’est le germe de ce qui ne fait que commencer, mais le capitalisme et sa démocratie, pour des raisons évidentes, ne nous permettront pas de les mettre en échec, alors ils nous réprimeront immédiatement avec des lois pour nous bâillonner et des corps répressifs de plus en plus professionnalisés, tout cela dans le but que nous restions des citoyens, des automates dociles, respectueux des lois et de leur morale, pour être fonctionnels et leur être utiles.
Aujourd’hui, la bourgeoisie, à travers ses fractions de gauche et de droite, cherche à nous mystifier afin que nous prenions parti dans « une bataille culturelle entre mondialistes et nationalistes », mais cette bataille n’est qu’un mensonge, un faux antagonisme, une impasse, une voie idéologique qui sert à nous encadrer dans la défense des intérêts du capitalisme : qu’il s’agisse de défendre une nation, de se battre pour mourir dans ses guerres, d’exiger des réformes, d’aller voter ou d’assimiler de fausses alternatives progressistes pour « rendre ce système plus inclusif »… en oubliant ainsi nos véritables intérêts historiques. Ne nous méprenons pas ! La seule lutte qui concerne le prolétariat, c’est la lutte classe contre classe, contre nos ennemis de toujours : le système capitaliste basé sur l’État, la patrie, la démocratie, le travail salarié, l’argent et la marchandise.
En fin de compte, tous les capitalistes exhorteront ceux d’entre nous qui connaissent la misère de près (travailleurs ou chômeurs) à s’unir et à se sacrifier au nom du progrès et du développement économique, parce que – disent-ils – « cela nous profitera à tous de la même manière ». Mais nous savons d’avance que ce progrès et ce développement qui obsèdent tant les bourgeois ne signifient que plus d’accumulation de capital sur leurs comptes en banque ; tandis que pour nous, cela ne signifie que plus de pourriture et de merde : plus de précarité, plus d’exploitation, plus de gentrification, plus de dépossession, plus de ségrégation, plus d’incertitude… et dans le pire des cas, se faire massacrer dans des guerres, comme en Ukraine, au Yémen, en Palestine, au Soudan ou au Congo.
Il ne sert à rien de s’enorgueillir des « droits du travail et des acquis sociaux obtenus par la lutte » si un mode de production reste en place qui peut se permettre de réduire ou de supprimer ces « droits et acquis » quand cela l’arrange pour son fonctionnement. A chaque crise, austérité ou réajustement, la bourgeoisie mettra en œuvre des plans pour jeter tout ce que nous sommes censés avoir grâce à « la légalité »… c’est pourquoi continuer à parier sur la lutte sous le drapeau des droits et « des libertés » que les institutions démocratiques nous offrent, c’est se condamner à l’échec permanent et à la pire des défaites possibles.
C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel d’assumer la perspective de la révolution mondiale, en militant pour l’extension des luttes prolétariennes et la généralisation des révoltes sur tous les continents… S’impliquer et soutenir la réalisation des tâches qu’implique la lutte de classe, dans laquelle la coordination de l’action directe, la solidarité avec les réprimés, l’expropriation, l’organisation de cantines collectives, l’occupation d’espaces pour les besoins de la lutte et les réseaux d’entraide sont indispensables.
Contre tous les opportunistes et escrocs habituels : affirmons notre autonomie et notre rupture en dehors et contre les partis politiques et les syndicats de toutes les couleurs. Nous, prolétaires, devons compter sur nos propres forces et notre instinct de classe, en nous réappropriant notre mémoire historique, en utilisant aussi le bilan et les armes de la critique. Agiter et lutter en permanence jusqu’à la réalisation de notre seul programme historique : le renversement définitif du Capitalisme et de l’État, pour laisser place à la communauté humaine sans classes sociales et sans argent.
Contra la Contra
Nous recommandons également la compilation : 1° Mai : Réaffirmons la rupture prolétarienne [en espagnol]
Traduction française : Los Amigos de la Guerra de Clases