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« J’ai toujours pensé que tout le monde était contre la guerre, jusqu’à ce que je découvre qu’il y en a qui sont pour. Surtout ceux qui n’ont pas besoin de la faire. » Erich Maria Remarque
Depuis le début de l’invasion/agression des forces armées russes en Ukraine (et bien que le conflit ne date pas de 2022, mais a commencé en 2014), de nombreux groupes, partis, organisations, initiatives, individus, qu’ils soient formels ou informels, de la gauche radicale du capital, tout à fait en accord avec leur position/théorie/idéologie, se sont ralliés à l’un des belligérants et ont justifié cette guerre. C’est-à-dire qu’ils justifient et défendent idéologiquement les intérêts d’une fraction du capital.
Que ce soit la position dite « pro-russe », trop peu critiquée, qui se définit comme la position anti-impérialiste, très répandue dans le monde et qui, en encerclant les pays membres de l’OTAN, donne une légitimité à l’invasion de l’armée de la Fédération de Russie en Ukraine. Selon cette vision, il s’agit d’une guerre contre l’impérialisme de l’OTAN, c’est-à-dire des États-Unis et de leurs marionnettes. Dans ce récit, seul l’impérialisme joue un rôle, les contraintes du capitalisme qui le précèdent ne jouent aucun rôle. Ici, l’Occident est le bad boy.
Ou la position dite « pro-ukrainienne », qui n’est pas non plus suffisamment critiquée, et qui se définit également comme une position anti-impérialiste, avec seulement l’ajout d’une soi-disant libération nationale, comme la libération définitive du joug de l’impérialisme russe, qui doit se défendre contre les contraintes impérialistes – déjà considérées comme déterministes – de la Russie. Comme s’il s’agissait d’une guerre contre l’impérialisme de la Russie, qui tente d’établir un nouvel empire par la force des armes. Dans ce récit, ni le capitalisme ni les contraintes impérialistes qui l’accompagnent ne jouent aucun rôle. Ici, ce sont les Russes qui sont les bad boys.
Et enfin, la position dite « pacifiste », qui n’aspire à rien d’autre qu’à la guerre pacifique du capitalisme, dans laquelle des milliers de réfugiés se noient en Méditerranée, des milliers de réfugiés, poussés par la misère, la faim, les catastrophes écologiques – toutes causées par le capitalisme – traversent le Sahara et sont jetés au bord de la route par des passeurs, des milliers meurent de faim dans le monde, sont exploités, etc. Cette position veut la fin des conflits et des guerres armés et militaires, mais ne veut rien faire contre leur cause. Cette position pense que le capitalisme peut mener à bien ses massacres contre toutes les espèces de la planète sans recourir à la violence armée. Car la paix n’est qu’une trêve dans une guerre sans fin. C’est ce que nous enseigne l’histoire, c’est ce que nous enseigne la domination du capitalisme.
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