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/ GUERRE DE CLASSE / Nous publions ici notre traduction française d’une petite contribution des camarades de l’AST en Allemagne qui sont intervenus récemment, entre autres en mai dernier lors de la Semaine d’action à Prague puis en septembre lors du Salon du livre anarchiste à Berlin-Kreuzberg. Ces camarades prennent ici une position courageuse et intransigeante dans le conflit sanglant qui déchire Israël et la Palestine, et tout particulièrement contre les deux mâchoires du même piège qui broie notre classe sur l’autel des nationalismes. Il faut avoir le courage militant d’affirmer haut et fort, une fois de plus, qu’il n’y a aucune solution étatiste à l’ignoble situation que vivent les prolétaires soumis à l’exploitation capitaliste : ni un État ni deux États, ni de la rivière à la mer – abolition de tous les États-Nations !
Soulignons également que les camarades de l’AST, tout en prenant parti ouvertement pour nos frères et sœurs de classe en lutte en Israël comme en Palestine, en appellent à « la solidarité antinationale » au lieu d’en appeler à l’internationalisme. Bien que nous n’utilisions pas dans nos écrits ce concept d’antinationalisme, nous pouvons très bien comprendre l’acuité du problème au vu de la véritable pratique nauséeuse de tous ces pseudos-internationalistes qui défendent une fraction bourgeoise (la Palestine, l’Ukraine…) contre une autre (Israël, les USA, la Russie…) ad nauseam !
Comme nous l’avons déjà écrit précédemment : « L’internationalisme n’est pas l’addition de divers ou même différents nationalismes, voire même de tous les nationalismes, mais au contraire sa négation complète et accomplie… »
GdC.
Les syndicats prosionistes et propalestiniens divisent le prolétariat mondial
Sionisme et nationalisme palestinien
Le régime sioniste en Israël et le nationalisme palestinien comptent parmi les pires et les plus sanguinaires diviseurs du prolétariat mondial. Ils organisent le massacre permanent de la population civile juive et palestinienne dans le cadre d’une division du travail concurrentielle. L’expulsion nationaliste de 750.000 Palestiniens fait partie de l’acte fondateur du régime de terreur sioniste d’Israël en 1948. Depuis 1967, l’impérialisme israélien occupe les territoires palestiniens de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Israël est un État d’apartheid raciste. Il a exploité le prolétariat palestinien de manière raciste et particulièrement dure et a empêché l’émergence d’une bourgeoisie économique palestinienne. Seule une pitoyable bourgeoisie politique palestinienne s’est formée, qui aspire à un État national propre, mais qui, comme toujours, ne peut être que capitaliste et social-réactionnaire.
Le nationalisme palestinien est un ennemi de classe structurel du prolétariat mondial. Du Hamas islamiste au Fatah/OLP en passant par les organisations marxistes-léninistes FDLP et FPLP. Ils sont tous prêts à assassiner des civils juifs. L’antisionisme nationaliste se transforme couramment en antijudaïsme. Pour le Hamas, le FPLP et le FDLP, les petits bourgeois et les prolétaires palestiniens ne sont que des masses de manœuvre qu’ils sacrifient sans scrupules dans leur lutte concurrentielle sanglante contre Israël. En aucun cas, le nationalisme palestinien ne peut aider à lutter contre l’oppression sioniste ; seule la possible révolution sociale mondiale ne laissera rien subsister d’Israël, comme de tous les autres Etats.
Le 7 octobre 2023, des nationalistes palestiniens ont attaqué Israël depuis la bande de Gaza et ont massacré la population civile juive. Ils ont également pris des otages. Le Hamas et Cie ont ainsi donné au régime sioniste le prétexte pour un meurtre de masse de la population civile palestinienne. Lors de celui-ci, l’appareil de violence politique d’Israël a assassiné plus de 46.000 personnes dans la bande de Gaza – jusqu’à ce que l’accord du 15 janvier 2025 sur un cessez-le-feu entre en vigueur le 19 janvier 2025. Mais une chose est sûre : le massacre permanent va se poursuivre. Les sionistes et la milice islamiste libanaise Hezbollah, soutenue par l’impérialisme iranien, se sont également livrés une concurrence sanglante aux dépens des populations civiles israéliennes et libanaises.
La grève générale de la Histadrout du 2 septembre 2024
Seule la fraternisation entre prolétaires juifs et palestiniens sur une base révolutionnaire de lutte de classe permet de lutter contre le massacre organisé par le sionisme et le nationalisme palestinien dans le cadre de la division du travail et de la concurrence. Dans le même temps, le prolétariat mondial doit empêcher l’armement du sionisme et du nationalisme palestinien par des actions de lutte de classe. Mais la lutte des classes n’en était pas là en 2023/24, ni en Israël/Palestine ni dans le monde. Le prolétariat israélien était et est toujours trop profondément intégré dans le sionisme et le prolétariat palestinien dans le nationalisme correspondant.
Bien que la majorité des salariés israéliens soient profondément intégrés dans le sionisme, un mouvement national-pacifiste plus important s’est développé début septembre 2024. Celui-ci ne s’opposait pas fondamentalement à la guerre d’Israël contre la bande de Gaza, mais voulait d’abord obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages que le Hamas avait enlevés lors de son attaque contre Israël le 7 octobre 2023. Le syndicat sioniste Histadrout, profondément intégré dans l’État israélien, a été contraint d’appeler à une grève générale pour le 2 septembre 2024 en raison de la pression exercée, mais il y a été mis fin par décision de justice.
Jakob Reimann a écrit dans le journal Junge Welt à propos de la grève générale rapidement terminée le 2 septembre 2024 en Israël :
« Pendant quelques heures au moins, certaines parties du pays ont été à l’arrêt : dans tout Israël, de nombreuses banques et magasins sont restés fermés lundi (2 septembre 2024), les bus et les trains n’ont pas circulé, et même les avions sont restés cloués au sol à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, après que le plus grand syndicat, la Histadrout, ait appelé ses centaines de milliers de membres à la grève générale. Dimanche (1er septembre 2024), des manifestations de masse avaient déjà eu lieu dans plusieurs villes du pays, au cours desquelles un demi-million de personnes avaient demandé au gouvernement d’extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’accepter enfin un accord avec le Hamas sur un cessez-le-feu et la libération des 101 otages présumés encore présents dans la bande de Gaza.
La désobéissance civile a été déclenchée par l’annonce, tard samedi (31 août 2024), que l’armée israélienne avait retiré les corps de six autres otages d’un tunnel situé au sud de l’enclave côtière en ruines. Les victimes auraient été encore en vie peu de temps auparavant. Selon AP, trois d’entre eux avaient été libérés lors de la première phase de l’accord négocié en juillet (2024), dont la conclusion avait échoué en raison de l’attitude de blocage de Netanyahu.
Les réactions du gouvernement d’ultra-droite à la grève générale étaient prévisibles. Au lieu d’aider l’économie israélienne en temps de guerre, le président de la Histadrout Arnon Bar-David ‘réaliserait en réalité le rêve de Sinwar (le chef du Hamas, JW)’, a affirmé le Ministre des Finances d’extrême droite Bezalel Smotrich lors d’une conférence de presse le dimanche (1er septembre 2024), selon le Times of Israel ; Bar-David ‘représente les intérêts du Hamas’. Le ministre Yitzhak Wasserlauf a cependant demandé des modifications législatives qui permettraient de poursuivre personnellement le dirigeant syndical et de réclamer des dommages et intérêts à son encontre.
Vers midi, lundi (2 septembre 2024), le tribunal du travail israélien a finalement accepté une requête du Ministre des Finances Smotrich et a ordonné la fin de la grève pour 14h30 (heure locale). Le chef de la Histadrout, Bar-David, respecte la décision du tribunal, indique un communiqué cité par Times of Israel. Le responsable syndical, considéré comme proche du gouvernement, a remercié les ‘centaines de milliers de citoyens’ pour ensuite endosser lui-même le costume de briseur de grève : ‘Nous vivons dans un État de droit et nous respectons la décision du tribunal, c’est pourquoi j’ordonne à tout le monde de retourner au travail à 14h30’, a déclaré Bar-David, cité par Reuters.
Entre-temps, le Forum des otages et des familles disparues, qui s’est constitué après le 7 octobre (2023), appelle à poursuivre les actions de protestation. Il ne s’agit pas d’une grève, ‘mais de sauver les 101 otages abandonnés par Netanyahu’. Pour la soirée, le Forum avait à nouveau annoncé de nombreuses actions de protestation dans tout le pays, y compris devant le domicile de Netanyahu. Le Ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a clairement fait savoir que le gouvernement, et en particulier les partenaires de coalition de l’ultra-droite, n’avait aucun intérêt à la libération des otages. ‘Aujourd’hui, nous avons le pouvoir au gouvernement’ a déclaré le fasciste à ses partisans lundi (2 septembre 2024), et ‘je n’ai pas honte de dire que nous utilisons ce pouvoir pour empêcher un accord impitoyable et pour stopper toute négociation’. »
# Jakob Reimann, Streik ohne Biss [Une grève sans mordant], in: Junge Welt du 3 septembre 2024, p.1. #
Il ressort clairement de ces récits que la Histadrout sioniste s’est pliée à la dictature capitaliste, la seule démocratie du Moyen-Orient. Le syndicat n’a pas mené la grève générale, à laquelle les tribunaux ont mis fin, comme une lutte de classe des salariés contre le capital national. La Histadrout a mobilisé de manière limitée les salariés dans un conflit intra-bourgeois.
Ido Arad a parfaitement raison de constater :
« La Histadrout, la confédération syndicale israélienne, a appelé lundi (2 septembre 2024) à un accord pour la libération des otages en organisant une grève générale. Mais cette protestation ne doit pas être interprétée à tort comme un appel à la fin de la guerre à Gaza. Car ces deux objectifs déclarés du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à la fois d’éradiquer le Hamas et d’obtenir parallèlement une libération des otages israéliens, Histadrout continue de les partager. Même si, dès le départ, ces objectifs impliquaient une tension insoluble entre deux groupes d’intérêts opposés au sein de la société israélienne.
Le premier groupe, la droite conservatrice, reste fidèle à Netanyahou et est prêt à le soutenir même au prix d’otages tués. Elle voit dans la destruction de Gaza et de la Cisjordanie une opportunité de créer de nouvelles conditions dans les territoires occupés. L’autre groupe, les libéraux, voit dans le dilemme des otages un symbole de la corruption morale de Netanyahou. Le mouvement de protestation pour la libération des otages est une nouvelle étape dans la lutte de ce groupe pour se débarrasser enfin du gouvernement israélien indésirable. (…)
Cette tension sociale a éclaté avec la nouvelle de la mort de six otages sous la forme d’une grève générale ce lundi (2 septembre 2024). Mais les partisans de la grève et les manifestants ont leur propre vision ‘pragmatique’ de la guerre d’Israël contre Gaza : le gouvernement devrait d’abord conclure un accord pour libérer les otages. Il pourrait ensuite se consacrer à la deuxième tâche, non moins importante, de détruire le Hamas. Les crimes de guerre de l’armée israélienne, la famine provoquée par Israël et les maladies qui se répandent ont peu d’importance – comparés à la lutte contre Netanyahu et son gouvernement. (…)
De plus, la grève d’Histadrout n’est pas née d’une impulsion du mouvement ouvrier en Israël. Elle ne correspond pas non plus du tout à ses intérêts. »
# Ido Arad, Keine Kriegsgegner [Ce ne sont pas des opposants à la guerre], in: Junge Welt du 3 septembre 2024, p.8. #
Non, la grève générale du 2 septembre 2024, qui s’est terminée devant la justice, ne constituait pas une lutte de classe prolétarienne contre le sionisme meurtrier. La Histadrout l’a organisée dans l’intérêt de la fraction libérale du capital national israélien. Cette fraction libérale est tout aussi meurtrière que la droite conservatrice et fasciste, et pas seulement en Israël.
La manifestation syndicale propalestinienne du 20 octobre 2024
Comme nous l’avons déjà écrit, le fait que des travailleurs du secteur de la logistique bloquent et empêchent le transport d’armes vers les théâtres de guerre est une expression de solidarité prolétarienne et de lutte de classe. En revanche, une manifestation de solidarité avec la « Palestine » organisée par les syndicats n’est que très partiellement une lutte de classe interprofessionnelle sous la forme d’un mouvement de rue dominé par les salariés. De plus, la « solidarité avec la Palestine » est une merde nationaliste de gauche. Les révolutionnaires luttent contre tous les nationalismes en tant que pratiques et idéologies de division du prolétariat mondial – y compris le sionisme et le nationalisme palestinien.
Gerrit Hoeckman a écrit dans le torchon réactionnaire de gauche Junge Welt à propos de la manifestation nationaliste de gauche propalestinienne en Belgique en octobre 2024 :
« Environ 32.000 personnes ont manifesté dimanche (20 octobre 2024) à Bruxelles pour un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, selon la police. Les organisateurs ont compté plus de 70.000 participants. Les syndicats belges étaient également présents. ‘Israël viole le droit international en toute impunité depuis des décennies. Seule la pression internationale peut y mettre fin et apporter la justice au peuple palestinien’, a déclaré le syndicat socialiste ABVV-FGTB sur son site Internet.
[Note de l’AST : le « peuple palestinien » est une abstraction idéologique. Il est divisé entre la bourgeoisie politique, la petite bourgeoisie et le prolétariat. La petite bourgeoisie et le prolétariat sont la masse de manœuvre de la bourgeoisie politique nationaliste et de la petite bourgeoisie politisée. La solidarité avec le « peuple palestinien » est une solidarité social-réactionnaire avec le nationalisme palestinien !]
Les exigences sont claires : un cessez-le-feu immédiat et durable, la protection de tous les civils et la libération de tous les prisonniers. Il faut mettre fin à ‘l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens’, qui sont contraires au droit international, tout comme à ‘la politique d’apartheid’. Cela n’est possible que par la pression politique et économique. L’ABVV-FGTB demande un embargo complet sur les armes à destination d’Israël. Le gouvernement belge doit en outre s’engager pour une suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël, afin d’entraver ou d’interdire le commerce et les investissements. Toute coopération avec les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie doit être totalement interdite. L’ABVV-FTGB soutient la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice de La Haye.
[Note de l’AST : les bonzes syndicaux socialistes soutiennent le nationalisme palestinien, qui est aussi une carte à jouer d’autres États. L’appareil syndical socialiste mobilise ainsi les salariés pour la concurrence mondiale entre les nations. Dans celle-ci, le régime meurtrier de l’ANC en Afrique du Sud, qui agit de manière très sanglante contre le prolétariat, se mobilise notamment contre Israël. Nous défendons la lutte de classe prolétarienne contre Israël, mais nous combattons la mobilisation nationaliste contre le régime sioniste.]
‘En tant que syndicalistes, nous sommes solidaires du peuple palestinien, de ses syndicats et de ses travailleurs, qui souffrent également des conséquences économiques et humaines de l’occupation et du génocide’, selon ‘Jong ABVV’, l’organisation de jeunesse flamande du syndicat socialiste, qui explique sur son site Internet pourquoi il était important que le syndicat forme un bloc uni lors de la manifestation de solidarité.
‘Toute apologie de crimes de guerre, d’attaques contre des civils ou toute manifestation d’antisémitisme, d’islamophobie ou de toute autre forme de racisme entraînera l’exclusion’, ont déclaré les jeunes syndicalistes aux participants en leur rappelant le code de conduite. ‘Seul le drapeau national palestinien est autorisé.’ Tout le monde s’y est conformé. Pour autant que l’on sache, il n’y a pas eu d’incidents. Les manifestants se sont contentés de crier leurs slogans pacifiquement, mais à haute voix.
[Note de l’AST : le drapeau national palestinien, comme tous les symboles nationalistes, doit lui aussi être traîné dans la boue.]
Les syndicats belges ont été parmi les premiers en Europe à se prononcer contre la livraison d’armes à Israël. ‘Nous, les différents syndicats actifs dans le secteur de la manutention au sol, appelons nos membres à cesser de traiter les vols transportant du matériel militaire’, disait déjà une déclaration commune en novembre 2023.
Ici et là, des travailleurs jettent effectivement du sable dans les rouages de la machine de guerre. La dernière fois que cela s’est produit, c’était dans la nuit du 19 octobre (2024) au Pirée, en Grèce, où des dockers ont empêché le chargement de munitions pour Israël.
Les syndicats allemands défendent la solution à deux Etats et exigent un cessez-le-feu immédiat, mais ils ne font que des critiques modérées des actions israéliennes dans la bande de Gaza. ‘Souvent, les déclarations politiques dans les syndicats, en particulier sur les thèmes de la guerre et de l’immigration, sont retenues par le fait qu’il ne devrait ou ne peut s’agir ‘que’ de thèmes liés au travail’, s’est plaint début juillet (2024) la section berlinoise du syndicat de l’éducation et des sciences (GEW). Le bureau fédéral du GEW a réagi deux semaines plus tard par un autre appel sans mordant : ‘Le gouvernement israélien doit immédiatement assumer sa responsabilité de protéger la population civile de Gaza, d’assurer son approvisionnement et de mettre fin à la catastrophe humanitaire existante.’
Certains à la base en ont assez des formules bien senties. Le réseau berlinois ‘GewerkschafterInnen für Gaza’ [syndicalistes pour Gaza] exige l’arrêt immédiat des livraisons d’armes à Israël. Et dans une lettre ouverte à la DGB, un groupe de syndicalistes de Munich a affirmé cet été : ‘Le silence n’est pas une option’. »
# Gerrit Hoeckman, In Belgien geht was [Ça bouge en Belgique], in: Junge Welt du 24 octobre 2024, p.15. #
En termes très clairs, la manifestation syndicale du 20 octobre 2024 en Belgique était nationaliste de gauche et donc absolument réactionnaire sur le plan social – tout comme les défilés prosionistes partout dans le monde !
Lorsque des livraisons d’armes vers Israël sont bloquées, nous les soutenons. Toutefois, lorsque de telles actions sont liées à une production idéologique propalestinienne et nationaliste, nous les critiquons.
Concernant la situation en Allemagne : les sionistes exercent leur métier sanglant avec le soutien amical de l’impérialisme allemand. Alors que les fascistes allemands ont autrefois assassiné six millions de Juifs européens, les démocrates allemands aident aujourd’hui à perpétuer le meurtre de masse sioniste en livrant des armes à Israël. C’est une gestion antifasciste du passé et en même temps la continuité sanglante de l’impérialisme allemand.
Tout comme les nazis allemands déterminaient autrefois qui était juif, les démocrates allemands déterminent aujourd’hui qui est un « antisémite ». Selon ces experts, les juifs qui critiquent sévèrement l’État terroriste d’Israël sont également des « antisémites ». Les démocrates au pouvoir s’en prennent durement à la solidarité avec la Palestine, que nous critiquons à partir de positions antinationales. Nous nous opposons fondamentalement à la répression étatique en faveur du régime meurtrier sioniste. Et nous luttons contre le fait que le sionisme et le nationalisme palestinien divisent le prolétariat, y compris en Allemagne.
La DGB est la confédération syndicale de l’impérialisme allemand. Les bonzes de la DGB ont soutenu la guerre de l’OTAN en Yougoslavie en 1999, le réarmement du régime de Kiev et la guerre économique contre la Russie à partir de 2022, ainsi que l’État génocidaire israélien. Ainsi, le 10 octobre 2023, le DGB s’est déclaré solidaire des tueurs de masse sionistes. Le syndicat IG Metall défend les emplois (et donc l’exploitation) dans la production allemande d’engins de mort. Le fait que la DGB compte également un syndicat de flics, le Gewerkschaft der Polizei (GdP), lui va comme un gant. Toute l’association est un flic en civil de l’État allemand contre le prolétariat révolutionnaire en lutte de classe. La DGB est le plus minable de nos ennemis de classe. Il ne peut pas être réformé dans le sens de la lutte des classes et de l’émancipation sociale. La DGB doit être démantelée de manière révolutionnaire à long terme !
Pour l’écrasement révolutionnaire du sionisme et du nationalisme palestinien !
A bas l’impérialisme allemand !
Vive la solidarité antinationale !
Tendance antipolitique sociale-révolutionnaire (AST)
Traduction française : BLESK