/ CLASS WAR / We publish here a small article from the CWO about the very recent demonstrations which took place in several localities of the Gaza Strip. Contrarily to the whole of the leftist mercenaries who are partisans of the filthy campism, and who take sides with one or another bourgeois faction, we are fully aware of the class character of this expression of anger “against the war” but also “against the Hamas” which is nothing but the statist and nationalist storm-trooper acting against the working class in this region.
On the other hand, the fact to publish an article from a self-proclaimed “left communist” group doesn’t mean that we adhere globally and even not partially – far from it… let’s make it clear! – to its Bolshevik program and views about the world social revolution as well as the necessary organization of the struggling proletariat as a class and therefore as a party, as a full force, as a militant energy for the destruction of this World of Death…
/ GUERRE DE CLASSE / Nous publions ici un petit article de la CWO sur les toutes récentes manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs localités de la bande de Gaza. Contrairement à l’ensemble des mercenaires gauchistes partisans du campisme crasseux, et qui prennent parti pour l’une ou l’autre fraction bourgeoise, nous sommes pleinement conscients du caractère de classe de cette expression de colère « contre la guerre » mais aussi « contre le Hamas », qui n’est rien d’autre que le garde-chiourme étatiste et nationaliste agissant contre la classe ouvrière dans cette région.
D’autre part, le fait de publier un article d’un groupe autoproclamé « communiste de gauche » ne signifie pas que nous adhérions globalement et même pas partiellement – loin s’en faut… qu’on se le dise ! – à son programme bolchevik et à ses points de vue sur la révolution sociale mondiale ainsi que sur la nécessaire organisation du prolétariat combattif en classe et donc en parti, son organisation en pleine force, en énergie militante de destruction de ce Monde de la Mort…
/ English /
Anti-War Protests in Gaza
Source: https://www.leftcom.org/en/articles/2025-03-28/anti-war-protests-in-gaza
Also available in other languages / Italiano / Deutsch / Español / Svenska /
The fragile ceasefire in Gaza inevitably came to an end on 18 March, with the resumption of Israeli airstrikes. In what was one of the deadliest days of the conflict so far, hundreds of Palestinians were killed in a matter of hours. Israel’s actions were motivated by three main factors: military considerations (Hamas was beginning to regroup), the internal political situation (Netanyahu’s coalition government is attempting to stay in power amid rising opposition), and wider regional imperialist interests (the war in Gaza being key to Israel’s attempt to remake the Middle East). The Trump Administration – which for the past weeks had itself been adding fuel to the fire with various threats of mass expulsions of Palestinians from Gaza to make way for a “riviera of the Middle East” – simply gave Netanyahu a green light.
It is Palestinians who are once again paying the ultimate price, reduced to nothing more than numbers, with entire families and their meagre livelihoods being continually wiped out. Yet despite the war and occupation, “Palestinians” are not simply one homogeneous bloc, but also a society with conflicting social, political and economic interests. Recent events have illuminated this fact in striking fashion.
On 25 March, hundreds came out onto the streets of Beit Lahia in defiance of the brutal reality of their everyday lives. They waved white scraps of fabric, carried home-made placards, and chanted. The protests spread to other cities and the slogans which echoed through the rubble speak for themselves: “we want peace”, “stop the war” and “Hamas out”. The most simple but direct slogan was a throwback to the economic protests in Gaza which Hamas dispersed in 2019 – “we want to live”. (1)
As is always the case when faced with seemingly spontaneous and leaderless movements, different ruling class factions instantly try to step in, to manipulate the narrative and exploit the event in their own interest. This is reflected in the media, where in the Middle East news reports downplayed the anti-Hamas sentiment of the protests, while in the West the anti-Hamas sentiment was the headline. Nevertheless, some of the participants were able to elaborate:
We refuse to die for anyone, for any party’s agenda or the interests of foreign states … Hamas must step down and listen to the voice of the grieving, the voice that rises from beneath the rubble – it is the most truthful voice. (2)
Our children have been killed. Our houses have been destroyed … [We are] against the war, against Hamas, and the (Palestinian political) factions, against Israel and against the world’s silence. (3)
We are oppressed by the occupation army (Israel) and we are oppressed by Hamas. (4)
In other words, these protests are a brave and desperate cry, against war and against all sides in the conflict. In them we can hear the real voice of dispossessed masses who are beginning to see that no ruling class faction can offer them salvation. Workers around the world need to hear this cry.
Imperialist wars are the direct product of a world system which ultimately cares about profit, not human lives. The one force capable of not only stopping the drive to war, but also creating a new society without war, is the mass movement of the international working class, whose very exploitation capitalism is built upon. Only such a movement could truly answer the cry coming from Gaza.
Dyjbas
Communist Workers’ Organisation
28 March 2025
Notes:
(1) hrw.org
(2) bbc.co.uk
(3) time.com
(4) edition.cnn.com
/ Français /
Manifestations contre la guerre à Gaza
Source: https://www.leftcom.org/fr/articles/2025-03-30/manifestations-contre-la-guerre-à-gaza
Également disponible dans d’autres langues / Italiano / Deutsch / Español / Svenska /
Le fragile cessez-le-feu à Gaza a inévitablement pris fin le 18 mars, avec la reprise des frappes aériennes israéliennes. Des centaines de Palestiniens ont été tués en l’espace de quelques heures, ce qui a constitué l’une des journées les plus meurtrières du conflit jusqu’à présent. Les attaques d’Israël ont été motivées par trois facteurs principaux : des considérations militaires (le Hamas commençait à se regrouper), la situation politique interne (le gouvernement de coalition de Netanyahou tente de rester au pouvoir face à une opposition croissante) et des intérêts impérialistes régionaux plus larges (la guerre à Gaza étant la clé de la tentative d’Israël de reconfigurer le Moyen-Orient). L’administration Trump – qui, au cours des dernières semaines, avait elle-même jeté de l’huile sur le feu en menaçant d’expulser massivement les Palestiniens de Gaza pour faire place à une « Riviera du Moyen-Orient » – a tout simplement donné le feu vert à Netanyahou.
Ce sont les Palestiniens qui, une fois de plus, paient le prix fort, réduits à n’être que des numéros, des familles entières et leurs maigres moyens de subsistance étant continuellement anéantis. Pourtant, malgré la guerre et l’occupation, les « Palestiniens » ne forment pas un bloc homogène, mais une société aux intérêts sociaux, politiques et économiques contradictoires. Les événements récents ont mis en lumière ce fait de manière frappante.
Le 25 mars, des centaines de personnes sont sorties dans les rues de Beit Lahia pour défier la réalité brutale de leur vie quotidienne. Ils agitaient des bouts de tissus blancs, portaient des pancartes faites maison et scandaient des chants. Les manifestations se sont étendues à d’autres villes et les slogans qui ont résonné dans les décombres parlent d’eux-mêmes : « Nous voulons la paix », « Arrêt de la guerre » et « Le Hamas dehors ». Le slogan le plus simple mais le plus direct était un retour à celui des manifestations économiques à Gaza que le Hamas avait dispersées en 2019 : « nous voulons vivre » (1).
Comme c’est toujours le cas lorsque l’on est confronté à des mouvements apparemment spontanés et sans leader, les différentes factions de la classe dirigeante tentent instantanément d’intervenir, de manipuler le récit et d’exploiter l’événement dans leur propre intérêt. Cela se reflète dans les médias : au Moyen-Orient, les reportages minimisent le sentiment anti-Hamas des manifestations, alors qu’en Occident, le sentiment anti-Hamas fait la une des journaux. Néanmoins, certains manifestants ont été en mesure d’apporter des précisions :
Nous refusons de mourir pour qui que ce soit, pour l’agenda d’un parti ou pour les intérêts d’États étrangers … Le Hamas doit se retirer et écouter la voix des personnes en deuil, la voix qui s’élève sous les décombres – c’est la voix la plus honnête (2).
Nos enfants ont été tués. Nos maisons ont été détruites… [Nous sommes] contre la guerre, contre le Hamas et les factions (politiques palestiniennes), contre Israël et contre le silence du monde (3).
Nous sommes opprimés par l’armée d’occupation [Israël] et par le Hamas (4).
En d’autres termes, ces manifestations sont un cri courageux et désespéré contre la guerre et contre tous les camps en conflit. Nous pouvons y entendre la véritable voix des masses dépossédées qui commencent à voir qu’aucune faction de la classe dirigeante ne peut leur offrir un salut. Les travailleurs du monde entier doivent entendre ce cri.
Les guerres impérialistes sont le produit direct d’un système mondial qui, en fin de compte, se préoccupe du profit et non des vies humaines. La seule force capable non seulement d’arrêter la course à la guerre, mais aussi de créer une nouvelle société sans guerre, est le mouvement de masse de la classe ouvrière internationale, sur l’exploitation de laquelle le capitalisme est construit. Seul un tel mouvement pourrait véritablement répondre au cri venant de Gaza.
Dyjbas
Communist Workers’ Organisation
28 Mars 2025
Notes :
(1) hrw.org
(2) bbc.co.uk
(3) time.com
(4) edition.cnn.com