Acte IV : On prend Paris !

Le soulèvement populaire qui agite la France depuis le 17 novembre a dévoilé à des millions de gens un secret bien gardé : si les présidents qui ont gouverné la France n’ont pas été renversé plus tôt, c’est parce que nous avons cru à leur invincibilité.

Or, depuis le 17 novembre, nous avons cessé de croire.

D’un côté nous avons pris en pleine face la police, la violence, le mépris.

De l’autre nous avons redécouvert l’ambition, la solidarité et le courage de combattre.

Chaque jour nous sommes plus nombreux, nous les gens qui voulons une révolution.

En nous attaquant simultanément aux points névralgiques de l’économie et aux symboles politiques, nous avons visé juste.

Un mouvement aussi déterminé et aussi massif est inédit depuis mai 1968 et il n’y aura pas de retour en arrière…

Une femme est morte à Marseille, deux gilets jaunes ont eu une main arrachée, une personne est dans le coma à cause d’un tir de flashball.

On a gazé nos enfants, nos frères, nos sœurs, nos vieux.

Sans surprise, l’Élysée fait semblant d’ignorer la rage qui descend dans les rues.

Pour nous, il ne s’agit plus seulement de taxes, de pouvoir d’achat, il s’agit de dignité.

Il est clair que les revendications ne se limitent plus à la question du carburant.

C’est avec un système entier que les gilets jaunes demandent le divorce.

Depuis deux semaines, les refus successifs du mouvement à être reçu par le gouvernement sont des victoires.

Les gilets jaunes sont inassignables, irrécupérables, et c’est bien ce qui fait notre force.

Une majorité de gilets jaunes ne veut pas être représentée.

L’exigence de la révolution française « pour le peuple et par le peuple » prend ici tout son sens.

Reprenons les choses en main, là où nous sommes, nous avons été trop trahis, ne déléguons plus.

Samedi nous serons des dizaines de milliers de gilets jaunes à déferler sur Paris pour la quatrième fois.

Chaque acte est une nouvelle étape.

Si nous visons juste, il nous faut aussi frapper fort.

Cette fois-ci, nous devons tenir les rues parisiennes de samedi jusqu’à dimanche.

Ne rentrons pas chez nous.

Nous ferons des lieux de pouvoir nos hôtels pour la nuit.

Prenons l’Hôtel de ville, la Mairie du 8ème ou du 16ème, peu importe.

Tous ces bâtiments nous ont été volés par des incapables.

Les révoltés de la Commune de Paris l’ont fait, et ils ont tenu trois mois !

Les gilets jaunes qui maintiendront les actions dans leurs villes en province seront appelés à monter sur Paris samedi soir ou dimanche matin pour le ravitaillement, ou pour nous rejoindre s’ils le peuvent.

Nous ne nous contenterons pas de miettes.

Une véritable insurrection est à portée de main.

Pour commencer nous devons destituer ce gouvernement et imposer l’amnistie de tous les gilets jaunes interpellés depuis le 17 novembre.

Après les ronds-points, occupons Paris et prenons ses Palais !

Source : https://rouendanslarue.net/gilets-jaunes-acte-4-on-prends-paris-samedi-8-decembre-video/

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